Les difficultés continuent pour remettre l’Alliance sur de bons rails. Le Wall Street Journal a factuellement compilé les performances financières désastreuses de Renault et Nissan depuis l’arrestation de Carlos Ghosn. Le constat est sans appel : les indicateurs sont tous dans le rouge et poussent Nissan à annoncer un plan de réduction des coûts, quelques semaines après l’avertissement sur les résultats.
Aux problèmes de gouvernance vient s’ajouter l’hémorragie de départs qui semble impossible à contenir pour Nissan. Ainsi, peu de jours avant la fin de l’année, Junk Seki a par surprise claqué la porte du constructeur japonais. Celui qui avait été nommé en charge des opérations (COO), dans le trio des dirigeants pour redresser Nissan a décidé de rejoindre une autre entreprise, pour un salaire inférieur. Selon Reuters, le manque de coopération au sein du triumvirat de direction chez Nissan (Uchida, Gupta, Seki) n’était plus un secret pour personne.
Un départ qui en dit long sur le (dé)espoir, en interne et notamment pour les cadres dirigeants, de voir la situation de l’entreprise s’améliorer.
Le mois de décembre avait pourtant bien commencé pour Nissan. En effet, suite à un signalement du bureau des taxes de Tokyo sur la non-déclaration de paiements différés de Carlos Ghosn, Nissan était sur le point de s’en sortir, discrètement, par le paiement d’une amende de 20 millions de dollars.
C’est la sanction que recommande, début décembre 2019, l’Autorité des Marchés japonaise. La dernière étape de cette procédure n’a toujours pas, à ce jour, été validée par la Financial Services Agency, décisionnaire final.
Pour les mêmes faits, Carlos Ghosn a passé 129 jours en prison.