Pendant que Carole Ghosn tente de mobiliser l’opinion publique, Nissan et Renault continuent leurs investigations à rythme et motivations très opposés.

Renault, dans un communiqué, réaffirme que la mission, décidée par le Conseil d’Administration, a examiné les éléments de rémunération des membres actuels du Comité Exécutif du groupe Renault pour les exercices 2017 et 2018. Cette mission a conclu à leur conformité et à l’absence de fraude.

Cependant, la marque au losange est confrontée à réagir à des accusations concernant Mouna Sepheri. Reuters évoque un paiement de 500 000 euros, sur plusieurs années, pour la dirigeante de Renault approuvé par Carlos Ghosn et Greg Kelly. L’agence précise que « rien ne permet de suggérer que ces paiements effectués par Renault-Nissan BV (RNBV) aient été illégaux ou qu’ils aient enfreint les règles de gouvernance de Renault-Nissan ».

Dans un deuxième communiqué le 10 janvier 2019, Renault qualifie ces agissements de campagne de déstabilisation délibérément orchestrée et dément des irrégularités en rappelant que la mission a conclu à la conformité des revenus des membres actuels du Comité Exécutif et à l’absence de fraude.

Du côté français donc aucune irrégularité constatée.

Du côté asiatique, en revanche, Nissan fait savoir, par communiqué, qu’il a reçu une mise à jour de l’enquête interne déjà évoquée par Hiroto Saikawa lors de sa conférence de presse le 19 novembre 2018.

Aucun détail n’est communiqué officiellement cependant. Ni par Nissan, ni par la justice, mais étrangement, la presse fera des révélations quelques jours plus tard. Une technique déjà utilisée auparavant lors de l’arrestation notamment.