Dès la libération de Carlos Ghosn, et juste après la tenue du premier salon de Genève sans lui, les dirigeants des entreprises composant l’Alliance s’évertuent à faire comprendre que la page Ghosn est tournée pour eux et qu’ils vont se concentrer sur un avenir constructif.
Et ce n’est pas le Tribunal de Tokyo qui ira contre cette volonté puisque, le 11 mars 2019, ils refusent à Carlos Ghosn le droit de participer à un Conseil d’Administration de Nissan.
Mi-mars, cependant, après de nombreuses tractations, l’Alliance annonce la création d’un nouvel organe de gouvernance avec à sa tête Jean-Dominique Sénard, président de Renault.
Dans les faits, ce nouveau comité opérationnel ne change pas grand chose aux tensions consommées et exacerbées par la situation financière difficile des différentes entreprises de l’Alliance.
Depuis plusieurs mois en effet, les relations sont tendues entre Renault et Nissan.
Pour se donner une chance, l’Alliance entame au sein de ces différentes entreprises un vrai ménage des cadres, une chasse aux sorcières qui fera partir, de manière arbitraire et peu à peu, chaque proche de Carlos Ghosn. Chez Renault, Mouna Sepehri par exemple va quitter ses fonctions. Même chose chez Nissan avec le départ de nombreux cadres.