Selon le Financial Times, dans un article publié le 09 mai 2019, ce sont les informations collectées à partir d’un ordinateur portable qui permettrait aux enquêteurs de prouver la culpabilité de Carlos Ghosn dans le détournement de plusieurs millions de dollars de Nissan.
Saisi, de manière illégale, à Beyrouth, quelques semaines avant la ré-arrestation de Carlos Ghosn, cet ordinateur appartient à Fadi Gebran, ancien avocat de l’Alliance puis avocat personnel de Carlos Ghosn, décédé en 2017.
La théorie des procureurs est que Carlos Ghosn, de concert avec son défunt avocat, a organisé le détournement d’une partie des 35 millions de dollars versés par Nissan à son distributeur à Oman.
Carlos Ghosn réfute ces allégations affirmant que tous les versements qui ont été effectués sous sa direction jusqu’à fin 2016 étaient justifiés par des performances commerciales du partenaire omanais. Par ailleurs, il n’a, d’aucune façon, bénéficié de manière détournée des sommes versées par Nissan. Toutefois, le document d’accusation des procureurs concerne une période pendant laquelle Carlos Ghosn n’était plus directeur général de Nissan, dès la fin 2016, c’est Hiroto Saikawa qui tient ce poste.
La même ligne d’attaque des procureurs est observée quelques jours plus tard, le 14 mai 2019, concernant le volet saoudien. En effet, les accusateurs font modifier l’acte d’accusation pour abus de confiance aggravé et y ajoutent la mention d’une somme de 20 millions de dollars reçus par l’homme d’affaire saoudien Khaled Al Juffali.
Deux semaines après la libération de Carlos Ghosn et n’ayant toujours aucune preuve à fournir, les procureurs multiplient les « coups » de procédure sans que cela n’ait aucun effet.