Peu avant 6h du matin, le 04 avril 2019, 20 procureurs se pressent dans l’appartement que Carlos Ghosn occupe pour procéder à une nouvelle arrestation. C’est la quatrième garde à vue, pour lui, depuis novembre 2018.

Indigné par cette nouvelle arrestation, Carlos Ghosn déclare :

« Mon arrestation ce matin est révoltante et arbitraire. Elle fait partie d’une nouvelle manœuvre de certains individus chez Nissan qui vise à m’empêcher de me défendre en manipulant les procureurs. Pourquoi venir m’arrêter alors que je n’entravais en rien la procédure en cours sinon pour me briser ?  Ils ne me briseront pas. Je suis innocent de toutes les charges et accusations infondées portées contre moi ».

De nombreux médias japonais indiquent qu’il est extrêmement rare qu’un individu soit de nouveau arrêté après avoir été mis en liberté surveillée.

Quel est donc le vrai motif de cette arrestation sinon pour museler Carlos Ghosn et s’acharner contre lui ?

Certes, le parquet de Tokyo le soupçonne d’avoir détourné des fonds de Nissan à des fins personnelles via un distributeur à Oman.

Cependant, il était dans les conditions de sa remise en liberté sous surveillance, tout à fait à la disposition de la justice pour être interrogé à tout moment ou pour s’expliquer et se présenter à eux. De plus, cette arrestation intervient juste après que Carlos Ghosn ait annoncé une conférence de presse pour exposer sa vérité.

Cette nouvelle arrestation pose de nombreuses questions. Le raid organisé par les procureurs va durer près de 4h. Alors qu’ils lui confisquent son passeport et son smartphone, Carole Ghosn est traumatisée par cet épisode et décide de quitter le Japon pour consulter l’avocat de son mari François Zimeray, spécialisé dans les droits de l’Homme.