C’est au cours de l’été 2020 que Carlos Ghosn va donner deux interviews majeures pour continuer à clamer son innocence. Depuis la conférence de presse donnée le 08 janvier à Beyrouth, les médias ont tenté de relater le quotidien de Carlos Ghosn qui ne s’est pas exprimé depuis le début d’année.
Et c’est depuis Beyrouth, que l’ancien patron de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi répond, dans un premier temps, à l’invitation d’Al-Arabyia, le 12 juillet 2020 :
Carlos Ghosn rappelle notamment qu’il continue à protéger ceux qui l’ont aidé à sortir du Japon et qu’il n’apportera pas de commentaires sur les conditions de son départ. Cependant, il revient sur le manque de soutien de la part des autorités françaises en déclarant :
« Ils m’ont soutenu le premier mois. Je pense que ce soutien aurait dû être meilleur. Un officiel m’a dit que s’il avait été président de la République, il m’aurait fait sortir en 24h. L’ambassadeur américain au Japon a dit à son homologue français que si j’avais été président d’une entreprise américaine, j’aurais été dehors en 24h ».
Carlos Ghosn – Al Arabiya – 12 juillet 2020
Carlos Ghosn précisé également, à cette occasion, que seule une infime partie de son entourage avait fait été loyals et fidèls dans cette épreuve et qu’il ne les oublirait pas.
Puis, dans les colonnes du Parisien, le 19 juillet 2020, Carlos Ghosn continue à exprimer sa version des faits tout en commentant également l’actualité de l’industrie automobile. L’occasion pour l’ancien patron de Renault de défendre son bilan à la tête de l’entreprise :
« Je suis fier de mon bilan, qui est connu de tous, des actionnaires, de l’Etat, des syndicats, de la presse… De 2005 à 2018, en treize ans, l’entreprise française est devenue un constructeur global, implanté sur des marchés d’avenir […] Les cinq dernières années de mon mandat sont les meilleures de l’histoire de Renault, aussi bien en termes de croissance que de profitabilité ».
Carlos Ghosn – Le Parisien – 19 juillet 2020
Carlos Ghosn continue à clamer son innocence et de nier les faits qui lui sont reprochés par la justice japonaise.