La presse internationale s’était réunie le 21 décembre 2018 pour filmer la libération de Carlos Ghosn de la prison de Kosugé.
C’était sans compter sur la stratégie minutieuse des procureurs de profiter de cette date pour prolonger le séjour de Carlos Ghosn en prison en lui notifiant un troisième chef d’inculpation.
En orchestrant des accusations révélées au compte-goutte, les procureurs japonais jouent avec les bons ingrédients du feuilleton pour détruire l’image de Carlos Ghosn .
Les voix s’élèvent pourtant partout dans le monde pour dénoncer un système judiciaire inique.
Rien n’y fait, les procureurs soupçonnent désormais Carlos Ghosn d’abus de bien sociaux et souhaitent enquêter sur des transferts financiers suspects remontant à octobre 2008.
La conséquence directe pour Carlos Ghosn : 10 jours supplémentaires en prison en garde à vue, bien que la veille, le juge japonais ait annoncé ne pas souhaiter une extension supplémentaire des détention pour Carlos Ghosn ou Greg Kelly.
L’affaire prend donc un nouveau tournant et les procureurs ciblent désormais principalement Carlos Ghosn, que Renault soutient toujours. Un ancien procureur met en garde contre le zèle du bureau du procureur qui met, selon Yasuyuki Takai, en danger tout le système judiciaire japonais aux yeux du monde.
Enfin, dans les tous derniers jours de décembre, la situation juridique prend un nouveau tournant avec la libération de Greg Kelly. Moyennant une caution de 70 millions de yens (environ 570 000 euros), Greg Kelly a été libéré malgré une demande des procureurs que le juge a rejetée.
Cet acharnement contre Carlos Ghosn va pousser ses soutiens à se mobiliser fortement pour tenter de le sortir de prison et faire ainsi respecter ses droits fondamentaux.