Carole Ghosn lance un appel au Président Macron alors que les dirigeants du G7 vont se réunir au sommet de Biarritz.
Carlos Ghosn, ancien Président de Nissan-Renault, est toujours assigné à résidence, sans date de procès, dans le cadre du système japonais de “justice des otages”.
22 août 2019 – Alors que les dirigeants du Groupe des Sept vont se réunir à Biarritz à l’occasion du 45ème sommet du G7, Carlos Ghosn, citoyen français, est toujours assigné à résidence au Japon, sans que n’ait été décidée de date de procès et ce, depuis 276 jours. Par ailleurs, il est toujours soumis à une interdiction de tout contact avec son épouse Carole Ghosn depuis 140 jours.
Carlos Ghosn est libéré sous caution depuis le 25 avril 2019. Les modalités de cette liberté conditionnelle sont d’une rigueur excessive et abusive, violant ses droits fondamentaux, notamment s’agissant de la surveillance constante de ses mouvements et communications. Il y a deux semaines, le juge a rejeté le 5ème appel de la famille concernant les droits de visite ou de communication de Carole Ghosn et ce sans fournir la moindre justification. Non seulement la date du procès n’a pas encore été fixée, mais l’équipe de la défense de Carlos Ghosn se voit toujours refuser l’accès aux dossiers, essentiel pour assurer un procès équitable.
Dans sa quête d’un procès équitable pour son mari, Carole Ghosn lance un nouvel appel au Président Emmanuel Macron pour qu’il évoque le traitement injuste que subit son mari avec le Premier ministre japonais Shinzō Abe lorsque les deux hommes se rencontreront ce weekend à Biarritz avec les chefs d’État des autres pays du G7.
« Dire que les conditions de mise en liberté sous caution de mon mari sont cruelles et inhabituelles serait un euphémisme. La justice japonaise n’est pas alignée sur les standards des autres pays du G7. Ce système de ” justice des otages ” va bien au-delà du cas de mon mari et devrait interpeller le gouvernement français. Je demande au Président Macron d’intercéder en faveur de mon mari auprès du Premier Ministre Abe pour veiller à ce que ses droits soient respectés. Carlos mérite un procès équitable, qui commence par des conditions de liberté sous caution justes et la fixation d’une date de procès ».