Le 26 mai 2019, François Zimeray saisi à nouveau les Nations Unies pour dénoncer les violations des droits de Carlos Ghosn par le Japon. Il apporte en fait un complément à la saisine déposée en mars 2019.

Au-delà des conditions de détention déjà mises en cause, le juriste dénonce les conditions de remise en liberté très strictes et injustifiées imposées par le juge à Carlos Ghosn et plus particulièrement l’interdiction de parler à son épouse Carole. En soutien, l’avocat japonais de Carlos Ghosn, Takashi Takano, déclare à l’AFP :

« La décision du tribunal de Tokyo d’interdire toute communication entre M. Ghosn et son épouse Carole, sans une permission spécifique, est inhumaine et scandaleuse, même au regard des critères japonais. Nous avons plaidé le fait qu’il s’agit d’une claire violation de notre propre Constitution et du traité des Nations unies que notre gouvernement a ratifié de longue date ».

Takashi Takano – avocat de Carlos Ghosn

Cette interdiction de communication qui est une atteinte aux droits de Carlos Ghosn mais également de Carole Ghosn en tant qu’épouse.

Cela poussera cette dernière à multiplier les prises de paroles, notamment en amont du G20 qui doit se tenir à Osaka, au Japon, fin juin 2019, afin de mobiliser les dirigeants amenés à s’y rendre.

Ainsi dans une interview accordée au plus important journal brésilien O’Globo, Carole Ghosn en appelle au président Jair Bolsonaro. L’épouse souhaite qu’il intercède, auprès de Shinzo Abe, en faveur de son mari, citoyen brésilien, pour qu’il puisse bénéficier d’un procès équitable.

La famille et les proches de Carlos Ghosn sont convaincus que dans le cadre d’un procès équitable, Carlos Ghosn sortira blanchi des accusations contre lui. Cependant, les agissements des procureurs laissent à penser que ce qui se prépare est loin d’un procès impartial.

Des agissements que Carole Ghosn continue à combattre sur tous les continents. Aux Etats-Unis, dans une interview à CNBC, elle dénonce le traitement cruel et inhumain réservé à son mari et qu’elle a ressenti lors de l’arrestation d’avril.