Le procès de Greg Kelly, ancien dirigeant de Nissan, s’est ouvert le 15 septembre 2020 à Tokyo. L’américain avait été arrêté le même jour que Carlos Ghosn en novembre 2018.

La presse internationale s’est fait l’écho de cette actualité en soulignant l’extrême longueur du procès à venir avec près de 76 jours d’audience s’étalant pendant des mois et dont le verdict ne sera pas rendu avant l’automne 2021 ou le printemps 2022.

Une fois de plus, le système de la justice de l’otage est mis en lumière au niveau international.

A cette occasion, il est rappelé que Greg Kelly plaide non-coupable (contrairement à Nissan également mis en cause) et surtout que la défense n’a eu accès uniquement à une partie du dossier, sous la forme de dizaines de cartons de documents, seulement à quelque jours du procès rendant impossible leur revue avant le début du procès.

Si certains pointent l’absence de Carlos Ghosn et bien que ce procès sans lui soit rendu absurde, Greg Kelly est résolu à se défendre. A propos des accusations portées contre lui d’avoir organisé, au profit de Carlos Ghosn, un système de rémunérations dans le dos de Nissan, il déclare notamment :

“I always consulted with Nissan’s attorneys and outside counsel”

Greg Kelly – 15 septembre 2020

Quelques jours plus tard, c’est via une tribune dans le Nikkei, qu’un expert en droit constate, après les premières audiences, que les procureurs japonais se sont mis dans une impasse avec cette affaire.

Un long combat s’annonce.