Le 4 mars, des avocats français de Carlos Ghosn saisissent le groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU. Le but est d’attirer l’attention d’experts indépendants et dont la caution morale est forte. Derrière cette saisine, il s’agit d’une action de la famille de Carlos Ghosn qui estime que la présomption d’innocence de ce dernier a été complètement bafouée. Il s’agit d’une étape qui met encore un peu plus de lumière sur le système japonais de la justice de l’otage.
Une action qui donne l’occasion à Carlos Ghosn de remercier ses soutiens :
Cependant, en ce lundi 04 mars 2019, les regards sont surtout tournés vers le Japon où la remise en liberté de Carlos Ghosn n’a jamais été aussi imminente. Dans une conférence de presse, les avocats de Carlos Ghosn, avec à leur tête Junichiro Hironaka, annoncent qu’ils sont confiants sur la validation, le lendemain, par le juge, de la troisième demande de remise en liberté déposée quelques jours plus tôt.
Le conseil donne peu de détails sur les garanties nouvelles présentées en marge de cette demande de libération. On apprend que Carlos Ghosn a accepté une surveillance vidéo. Un gage nouveau puisque le juge avait précédemment émis des réserves sur la capacité de Carlos Ghosn à s’enfuir ou à détruire des preuves.
Il doit également rendre ses passeports et ne peut voyager à l’étranger. Enfin l’usage du téléphone mobile lui est interdit et l’accès à Internet autorisé uniquement chez ses avocats.
C’est le lendemain le 05 mars 2019, que le juge annonce que la demande de remise en liberté de Carlos Ghosn, sous caution, a été acceptée. Les procureurs ont tenté, en vain, de formuler un appel qui est rejeté.
L’ancien dirigeant de Nissan va régler la somme de 1 milliard de yens (près de 8 millions d’euros) en caution.
Une victoire pour Carlos Ghosn qui n’enlève rien au combat contre le système judiciaire japonais et à la mobilisation internationale que cela génère ou à la volonté du patron à démontrer son innocence et restaurer sa réputation.